Prologue : Situation internationale

* * * Extraits du prochain roman de politique-fiction, un thriller d’espionnage * * *

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PROLOGUE

Alerte aux frontières de l’Europe.

3e jour aprés l’attentat

Max se réveille à l’hôpital maritime de Zuydcoote, près de Dunkerque, où il est soigné pour une amnésie rétrograde. Selon sa femme, il serait informaticien à la préfecture de Lille.

À l’occasion d’une sortie en ville, Max est pris dans un braquage et maîtrise les assaillants avec un sang-froid inexpliqué. Ses visions de batailles sur un sol étranger, de personnalités blessées lors d’une allocution de la présidente, le confortent dans l’idée qu’il n’est pas celui que l’on prétend.

7e jour avant l’attentat

La situation internationale ne semble plus sous contrôle depuis le déploiement massif de troupes du nouveau président russe en Biélorussie. Les pays limitrophes, bien qu’ils soient protégés par l’OTAN, craignent une invasion. L’armée ukrainienne a repris la majorité des territoires annexés par les Russes en 2022 mais craint une percée par l’Ouest et la prise d’une partie de la Moldavie. Un bras de fer s’engage entre l’OTAN et la Russie dans le couloir de Suwałki.

Le monde est au bord de la Troisième Guerre mondiale depuis 2022. Que s’est-il passé durant ces dix jours ?

Chapitre 1. Le réveil de Max.

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Chapitre 1.

Dunkerque.

Le réveil de Max.

Troisième jour après l’attentat.

La terrible nouvelle m’assomme. Ces mots résonnent en moi comme dans l’un de ces épouvantables feuilletons de série B que je déteste tant : « Monsieur, vous êtes amnésique ! » Mais depuis quand d’abord ? Est-ce passager ou irréversible ? Une foultitude de questions me viennent à l’esprit auxquelles, s’il vous plaît, il va falloir que l’on me réponde ! Quelles épreuves vais-je encore traverser ? Qui sont ces personnes derrière la vitre qui me sourient, m’observent comme un animal en cage d’une manière qui me déplaît ? J’appréhende la première rencontre… Et si je ne reconnaissais personne, même pas ma femme ou ma mère ?

Le médecin-chef, sorti pour me laisser digérer l’information, pénètre à nouveau dans cette chambre de l’Hôpital Maritime Vancauwenberghe de Zuydcoote, près de Dunkerque, où j’ai été admis. Cette fois, c’est pour me prévenir que ma femme vient d’arriver et qu’une psychopathe, pardon une psychologue (les mots sont encore confus en moi), souhaite me parler.  Une grande blonde me fait un sourire et vient s’appuyer contre un mur. Je l’observe sans parler, elle en fait autant, à tel point qu’une gêne s’installe. La quarantaine passée, les cheveux courts au carré, les yeux bleus, les deux. Ah, je ne suis pas dépourvu d’humour, je me découvre ! Dans une tenue stricte avec des lunettes, elle est plus grande que moi : c’est pas ma femme, c’est clair, c’est ma sœur, c’est la psycho… mais ce n’est pas ma femme ! La porte s’ouvre à nouveau, c’est le doc, suivi d’une petite brunette souriante aux cheveux longs tressés, la trentaine à peine. J’aime bien ses fossettes. Plutôt sportive à première vue à en juger par la brassière et le jogging moulant un corps bien fait… Elle, c’est ma femme ! Pardi !

Le toubib sourit comme un niais et me fait un clin d’œil avant de s’éloigner en gloussant, voyant mon œil pétiller. Les jeunes femmes échangent un regard suivi d’un hochement de tête. La brune s’approche de moi et vient me saisir la main comme pour me réconforter. En me penchant, je découvre un ravissant décolleté et ses deux pigeonneaux blottis l’un contre l’autre. Je dois réagir positivement et ne pas jouer au con. Je suis amnésique, mais pas aveugle, je sais reconnaître celle qui me convient. Les battements de mon cœur se sont accélérés, c’est un signe ! Les infos viendront bien le temps voulu.

Je lui saisis la tête et l’embrasse avant qu’elle ne se débatte et me repousse assez violemment.

— Monsieur, ne refaites plus jamais ça !

Mon Dieu, c’est la psy !

* * * Fin de l’extrait * * *